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Speakerphone
13 mars 2013

[Chronique] David Bowie : The Next Day !

Devinez qui est revenu la semaine dernière !? Papi Bowie bien sur !

db

Dix ans après son dernier album, la légende anglaise de la pop est redescendue de sa planète pour se confronter à la dure loi de la jeunesse musicale... Et il faut avouer qu'il envoie encore du lourd Ziggy ! Si le chanteur reste pour son âge encore bien conservé, il en a conscience et préfère donc (pour l'instant) injecter son botox à sa musique pour notre plus grand plaisir. Car oui c'est un album jeune, un album frais et pleins de souvenirs à la fois, intitulé "The Next Day", que nous allons découvrir ensemble. "Let´s dance" my friends !

Dés le premier titre, on peut en être sur, c'est du David Bowie pur et dur ! "The Next Day" ouvre donc le bal de la Bowiemania avec son orchestre de guitares élèctriques et le retour de la puissante voix du chanteur. Cela donne déjà l'eau à la bouche pour la suite... D'ailleurs, ça y est, arrêtez tout, on l'a bel et bien retrouvé avec le deuxième titre "Dirty Boys". Bien qu'un canard se soit probablement infiltré dans le studio au moment de l'enregistrement, il a quand même tenu à rester en accord avec le reste du groupe. Cela nous donne un beau flash back vers les 70's. On continue avec le deuxième single extrait de l'album qui n'a pas fini de nous faire danser : "The Stars (Are Out Tonight)". Ce qu'on pourrait appeler un remake de "Space Oddity" reste fidèle à l'univers de David tout en étant dans l'air du temps. Un très bon choix de single.

Que peuvent donner de l'orgue, des riffs de guitare tout droit sortis du jeu nintendo "Rythm Paradise" et une vraie guitare élèctrique ? Et bien "Love Is Lost" pardi ! Malgré des sonorités assez étranges, nous sommes encore sur la voie du succès avec cette quatrième piste pouvant très bien faire office de prochain single.

C'est pas tout ça, mais on commence un peu à fatiguer, c'est vrai qu'on se fait vieux à 66 ans... Et ça sa voit très bien dans "Where Are We Know?", premier single issu de l'album. Si l'on sentait quand même dés le début une légère fatigue dans la voix, cela se confirme bien dans cette ballade pourtant sublime. Aux antipodes de "Life On Mars", on en vient quand même à être séduit par l'harmonie des instruments et cette fin explosive... Que d'émotions !

La prochaine, nous la voulons en single dés à présent ! Après cet instant de gaieté, "Valentine's Day" nous remet sur les rails du tube. Avec cet intro rock'n'roll, la chanson constitue à elle seule un album Bowien de ses jeunes années. Et ce n'est pas fini car arrive "If You Can See Me", un titre qui aurait très bien pu figurer dans le jeu vidéo Crash Bandicoot en tant que thème original, je l'admets, mais qui reste néanmoins très intéréssant de par sa structure... ou non-structure... C'est assez flou en fait... Heureusement, chevauchant son beau cheval blanc, David vient nous chanter "I'd Rather Be High". Sans réel surprise, typique, du fait par n'importe qui. On aime bien mais on passe.

Avez-vous déjà écouté du AC/DC en version lente ? Moi oui... En tout cas, c'est l'impression que j'ai en écoutant "Boss of Me". La canard qui a mué commence à être lassant. Vite David, réagis ! Et paf ! Dans la face le "Dancing Out In Space". Quelle rapidité... Comme quoi, le temps de réaction ne ralentit pas avec l'âge. Avec Mr Bowie, qui dit "espace" dit sonorités futuristes. On aurait bien envie de danser un petit rock sur la lune après ça tiens ! Des sons qui sortent de nulle part avec des guitares toujours bien rodées, je dis oui. "How Does The Grass Grow?"... Le mot "space" prend un tout autre sens dans cette chanson. Le titre est fun, mais on préfèrera donner cette herbe à donner à brouter aux vaches. Next. Non attendez ! Ouf, le pont rattrape le tout. Une voix Davidienne dans toute sa splendeur avec un solo de guitare à faire palir Jimi Hendrix. Ah tiens, le pont est fini, re-voila le bordel... Les insupportables choeurs resonnent encore dans ma tête. Dommage.

Oh yeah ! Le rockeur reprend sa guitare pour nous jouer "(You Will) Set The World On Fire". Et il nous le met, le feu, avec ses guitares et sa puissante voix qui remet le couvert. C'est une vraie fureur qui monte et qui prend les tripes... qui retombe d'un seul coup avec une ballade. Pourtant, nous ne pouvons pas l'en blamer tellement "You Feel So Lonely You Could Die" nous ramène dans le beau. 4min37 ce n'est pas assez long pour ce titre déchirant qui nous ferait presque sortir une petite larme. Un David Bowie dans toute sa splendeur. Pour finir, vos mamans vous ont sans doute appris à ne pas juger les gens au premier regard... C'est pareil avec "Heat". D'abord OVNI intersidéral avec ces sonorités d'un autre monde et un David meconnaissable, la chanson prend tout son sens au fil de l'écoute. Tous les instruments ici ont leur part de gloire. La guitare du genre mélancolique, le violon pleureur et même l'étrange bruit de machine à laver en fond. Si Mylène Farmer et Alice Cooper avaient fait un enfant ensemble, voilà à quoi il ressemblerait. Cela ne peut être que bon, et ça l'est. Une note positive qui conclue cet opus si attendu.

"The Next Day" est le passé, le présent et le futur de David Bowie. On peut y voir un retour en arrière autant qu'une projection en avant dans des mondes inconnus... Non, je n'ai pas fumé. C'est simplement dur de trouver une fin convenable après avoir décortiqué un tel album. Un album que Speakerphone vous conseille d'écouter sans tarder, si vous ne voulez pas rester inculte musicalement jusqu'à la fin de vos jours.

"Ground control to Major Tom", retransmission terminé.

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